La Tunisie est considérée comme l’une des communautés les plus anciennes et parmi elles, la glorieuse communauté de prêtres arrivés dans l’île de Djerba. Ils y auraient apporté une porte du Temple à partir de laquelle ils construisirent la synagogue de la Ghriba, surnommée le « corridor vers Jérusalem ».
Pendant 2300 ans, les Juifs vécurent en Tunisie une existence communautaire et familiale prospère.
Mais la communauté connut également la persécution et la souffrance, avant et après la création de l’Etat. Depuis la Seconde Guerre mondiale, quand l’Allemagne nazie s’empara du pouvoir, jusqu’à la profanation de la grande synagogue en 1967, en passant par l’assassinat de Juifs en 1982 et d’autres émeutes.
Les activités sionistes connurent un regain dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. En Tunisie, les mouvements de jeunesse Torah VeAvoda, Gordonia, Dror et Betar étaient actifs, ce qui créa une infrastructure à l’immigration en Israël et à la contribution des membres de la communauté à l’établissement du foyer national. La moitié des Juif tunisiens gagnèrent la France tandis que les autres arrivèrent en Israël pour ouvrir un nouveau chapitre et glorifier le rôle du judaïsme nord-africain dans l’histoire du pays.
Aujourd’hui, quelques centaines de Juifs constituent cette glorieuse communauté, la plupart de ses membres étant concentrés à Tunis et sur l’île de Djerba.
Ceux qui immigrèrent en Israël apportèrent une tradition, des dirigeants et une vision du monde optimiste qui les aida à s’intégrer, avec modestie et détermination, dans tous les domaines de la vie : la défense, le commerce, l’agriculture, l’implantation et la gastronomie, désormais célèbre.
Leur contribution à la vision sioniste se reflète dans les villes et les moshavim de tout le pays, en particulier à Jérusalem, Netivot et dans les localités du Sud, dont Beer Sheva, Ofakim, Tlamim, Eitan, Zimrat, Gilat, Sharsheret, Beit HaGadi et Berekhya.