S’il est une chose qui caractérise bien l’alyah des Juifs d’Iran, c’est leur intégration pleine et entière en Israël.
Les filles et les fils de la glorieuse communauté iranienne se sont intégrés dans l’industrie, le commerce, l’artisanat, la production, la culture et la science, et ont apporté au pays toutes leurs compétences et leurs capacités à travers boulevards et autres yishouvim du nord au sud. Le début de l’alyah date de bien avant la création de l’Etat et s’est bien sûr poursuivie après. Certains ont immigré dans le cadre de la mission sioniste Alyat HaNoar vehaHaloutz, d’autres le firent plus tard, dans les années 1970 et 1980.
Parmi les Iraniens les plus connus en Israël : le lieutenant-colonel (réserviste) Shaul Mofaz, chef d’état-major et ministre de la Défense ; le lieutenant-colonel Dan Halutz, chef d’état-major ; le général de division Eitan Ben Eliyahu, commandant de l’armée de l’air ; la célèbre chanteuse Rita ; l’ancien président Moshé Katsav et moult scientifiques, chercheurs et professeurs.
La grande fête Ruzè Baiy est célébrée par la communauté en Israël. Les Juifs d’Iran célèbrent le septième soir de Pessah (le huitième en diaspora) et le lendemain d’Isrou Hag. La fête s’appelle Shabeh Sal (du perse soir de [Rosh) Hashana] et le jour Ruzè Sal (jour de [Rosh] Hashana). En Israël et dans différentes communautés d’Iran, cette journée s’appelle Ruzè Baa (journée du jardin).
Avant les fêtes, l’usage est de sortir les rouleaux de la Torah, de les porter et de danser. Chaque maison prépare une magnifique table de cérémonie, dont tous les éléments représentent une vertu et un symbole de fertilité, de prospérité et de bénédiction pour la nouvelle année. Sur la table de fête, de nombreuses herbes, des branches, des fleurs et une assiette de pousses en fleurs, des poissons rouges dans une jarre d’eau, des pièces de monnaie et des bijoux dans un bol d’eau ainsi qu’un miroir pour refléter la lumière.
Les portes de la maison restent grandes ouvertes jusque tard dans la nuit. Le lendemain, tout le monde se retrouve dehors, au grand air, et reste ensemble jusqu’au soir. J’ai présidé de nombreuses années l’Association Beit Koresh de la communauté iranienne et ai organisé les célébrations de la fête au parc national de Ramat Gan en présence de milliers de membres de la communauté.